mardi 19 juin 2007

L'instinct de proie.

Le débat sur l’instinct de proie du chiot qui n’a pas eu lieu lors de la journée d’entraînement du 17 mai, Corinne nous le relance dans son commentaire en disant ceci (pour ceux qui ne l’ont pas lu) :
Cet instinct de proie, je l’ai également vu se faire éprouver lors des séances de mordant (Nawba 2005) par un homme d’Attaque qui m’a semblé particulièrement doué pour cela. Il s’agit de Francky Cowen : Certains bouviers (avec 1 ou 2 années de vie déjà) restaient sur leur timidité (et/ou dans leur obéissance) lorsqu’ils devaient répondre aux stimulations de Francky ; Ils n’osaient pas se lâcher et se jeter sur la prise. ou bien l’abandonnaient pour se plier aux paroles du maître.
Francky, devant ce type de réaction, s’est alors transformé en animal ! C’est à dire qu’au moment où le bouvier néophyte attrape la manche de la veste ou la jambière du pantalon Francky émet tout simplement un cri sourd animal pour montrer que le bouvier a fait « mouche et mal » et se met à « souffrir » et dans les gestes et dans les sons ! Et bien ces bouviers ont retrouvé leur instinct (inhibé jusqu’alors) et se sont plus très longtemps dans la toile ensuite !


En lisant cela, il me vient deux questions :

1° Est-ce que le bruit sourd émis par l’homme d’attaque l’aide plus lui-même à jouer la proie souffrante ou est-ce que le chien est aidé aussi par le bruit ? ou l’attitude seule ne suffirait-elle pas ?
J’ai depuis toujours tendance à émettre un grognement sourd de méfiance quand je fais mordre un chiot ou même un chien plus âgé, alors que ce n’est même sans doute plus nécessaire.

2° Est-ce qu’avec des chiens adultes cette attitude est encore nécessaire, ou pour le formuler autrement, est-ce que si un bouvier adulte a encore besoin de beaucoup d’aide est-il opportun de le faire mordre ?

Un des grand théoricien de l’instinct de proie (mais c’est tout autant un homme de terrain qui a expérimenté, au préalable, ce qu’il a écrit) est le Dr Helmut Raiser dans son livre :
« Dressage du chien de défense ».

Ce qu’il écrit à ce sujet est très proche de ce que Corinne décrit ci-dessus :
Dans l’action de l’homme d’attaque, il y aura nécessité à ne jamais menacer le chien en étant sûr de soi, mais au contraire à toujours feindre une motivation mêlée de peur et d’attaque. Plus un homme d’attaque agira avec crainte, plus on sera certain que le chien montrera une conduite de défense.

Je ne peux que vous conseiller la lecture complète de cette ouvrage, qui date peut-être pour les cynophiles qui sont à la pointe aujourd’hui, mais qui reste une grande référence pour la grande majorité des gens de chiens.

Aucun commentaire: